vendredi 21 novembre 2008

Cinépolars au MK2 Bibliothèque


En partenariat avec Radio Campus Paris : http://www.radiocampusparis.org/

Samedi 20 décembre 2008 à 11h00 au MK2 Bibliothèque
(128-162 av. de France 75013 Paris,M° Bibliothèque F. Mitterrand)
Projection de : KLUTE, Alan J.Pakula (1971)avec Donald Sutherland, Jane Fonda, Roy Scheider, Charles Cioffi
Présentation : Michel Boujut, critique et écrivain
Invités :
François Guérif, directeur de Rivages-Noir
Matz (Alexis Nolent), scénariste

jeudi 23 octobre 2008

Cinémusicales au MK2 Bibliothèque

En partenariat avec Radio Campus Paris : www.radiocampusparis.org


Samedi 15 novembre 2008 à 11h00 au MK2 Bibliothèque
(128-162 av. de France 75013 Paris, M° Bibliothèque F. Mitterrand)
Projection de :
BIRD NOW de Marc Huraux (1987) avec Chan et Doris Parker, Dizzy Gillespie, Roy Haynes, Henry Threadgill, Sheila Jordan, George Wein...
Invité : Marc Huraux, réalisateur




"Bird Now" a deux personnages principaux: Charlie Parker et New York.
Il retrace l'épopée des jazzmen noirs américains des années 40.Il évoque l'ancienne splendeur d'Harlem.Il porte témoignage de la beauté de la culture noire américaine luttant pour exister contre le harcèlement policier et les pressions de toutes sortes.
Il est tourné à New York dans les années Reagan, en 1987, exactement à mi-chemin entre la mort de Bird (1955) et aujourd'hui, au moment où la frénésie immobilière, le sida et le crack, ravagent la ville.
“Lorsqu'un musicien de la dimension de Bird passe sur terre, ce n'est pas seulement de musique dont il s'agit…”
Féru de musique, Marc Huraux (né en 1954 à Paris) fait ses classes à l'Idhec et signe plusieurs documentaires sur le monde musical qu'il affectionne. C'est le cas en 1986 lorsqu'il co-réalise avec Francois Migeat Batouka 86 durant un festival de percussions en Guadeloupe, en 1987 quand il signe le portrait du saxophoniste Charlie Parker dans Bird Now évoquant ainsi l'expérience des artistes noirs dans les années quarante, ou encore en 1989 dans Check the changes où il explore les scènes éclatées du jazz des années Reagan à New-York.
En 2007, il réalise pour la chaîne Arte Turn me on-1967 Paroles et Musiques : la balade libre et subjective d'un ex-adolescent des sixties à travers l'année 1967 et la contre-culture américaine. Un film hypnotique, vibrant d'utopie et de musique, nourri d'archives underground et de témoignages.Son travail documentaire ne se cantonne pas au domaine de la musique. Il investit également des thèmes aussi variés que La Fabrique du corps humain (1992) ou l'histoire d'alliance et de rivalité entre la religion et la médecine ou encore Vincent Van Gogh : un autodidacte et ses maîtres (1998).

lundi 29 septembre 2008

Cinémusicales au MK2 Bibliothèque


En partenariat avec Radio Campus Paris : http://www.radiocampusparis.org/


Samedi 13 décembre 2008 à 11h00 au MK2 Bibliothèque

(128-162 av. de France 75013 Paris,
M° Bibliothèque F. Mitterrand)

Projection de : MADE IN JAMAICA de Jérôme Laperrousaz (2006)
Invité : Jérôme Laperrousaz, réalisateur

Moving Tones + Benoît Moerlen play Zappa, Pink Floyd, Radiohead...

En partenariat avec Radio Campus Paris : http://www.radiocampusparis.org/



L'association Cinéma et Musiques et le magazine Muziq
présentent en concert

The Moving Tones + Benoît Moerlen
Play Frank Zappa, Pink Floyd, Radiohead, David Bowie and a Few Other Tunes of Their Own

1ère partie : Heaven Sheep






Lundi 24 et Mardi 25 novembre 2008 à 20h30
Théâtre de la Cité du Refuge
12, rue Cantagrel 75013 Paris
M° Bibliothèque François Mitterrand


Entrées : 6-10-14 euros
Infos : 01 57 27 71 71
cine.musiques@univ-paris-diderot.fr

THE MOVING TONES (B/NL) + BENOÎT MOERLEN (F; Gong, Mike Oldfield, Les Percussions de Strasbourg): BENOÎT MOERLEN - un des percussionnistes européens les plus doués de sa génération, aussi à l’aise dans le répertoire classique contemporain que dans le rock - rejoint le quintet THE MOVING TONES pour rendre hommage à la musique du Grand Moustachu, disparu prématurément il y a 15 ans.
Au programme de ces deux soirées (aux répertoires variables) au Théâtre de la Cité du Refuge : des morceaux originaux, des reprises déconstruites de Pink Floyd, David Bowie et autres Radiohead et, surtout, UN SET DEDIE A FRANK ZAPPA, au cours duquel le public aura l'occasion d'écouter des arrangements originaux de morceaux aussi divers que "Chunga’s Revenge"»,"Black Napkins", "The Torture Never Stops" et "Sleep Dirt", parmi d'autres titres-phares de la discographie zappaïenne. Entre le Rock-In-Opposition, l'avant-pop, la musique électronique et le jazz, THE MOVING TONES peut se targuer de compter parmi eux des représentants majeurs de la scène alternative européenne dont Guy Segers (fondateur de Univers Zero et Present - amis du post-zheul répondez présents!), Frank van der Kooij(collaborateur inlassable du softmachinien Hugh Hopper), Michel Delville (The Wrong Object), Catherine SMET (Michael Moore, Anja Kowalski) et Ivo Sans (Work, Animus Anima).

Le line-up :
Benoît MOERLEN: vibraphone, marimba, percussions
Frank VAN DER KOOIJ: sax, electronics
Michel DELVILLE: guitare, guitare-synthé, chant
Catherine SMET: claviers
Guy SEGERS: basse
Ivo SANS: batterie

"They team up to produce an unusual blend of avant-pop, jazz and RIO whose sheer diversity is quite riveting.This unusual line-up mirror’s the band’s fearless artistic leaps and perversely stubborn bravery as well as their willingness to create a repertoire that combines original compositions with some very unusual, deconstructed arrangements of such rock luminaries as Frank Zappa, Pink Floyd, Radiohead, The Velvet Underground and David Bowie."
- Eve Stoningmoth
HEAVEN SHEEP
"Chanson énergisante". C'est ainsi qu'on pourrait qualifier la recette musicale inventée par les Heaven Sheep : des mélodies au carrefour de la chanson, du ska, et du rock; des textes poétiques et passionnés, tantôt amusants, tantôt grinçants. Au fil des chansons, on part en voyage, on rencontre des personnages uniques et attachants, on écoute des histoires, on passe d’un éclat de rire à un frisson. A chaque concert, les musiciens déploient toute leur énergie pour un spectacle unique et chaleureux : on ne s'ennuie pas une seule seconde...
Le line-up:
Romain L: Basse, chant
Paul: Guitare, chant
Simon: Clavier, chant
Romain C: Batterie
Matthieu: Saxophone

mardi 2 septembre 2008

Cinémusicales au MK2 Bibliothèque



Samedi 11 octobre 2008 à 11h00 au MK2 Bibliothèque
(128-162 av. de France 75013 Paris,
M° Bibliothèque F. Mitterrand)
Projection de : MORE de Barbet Schroeder (1969)
avec Mimsy Farmer et Klaus Grunberg

Musique : PINK FLOYD

dimanche 27 juillet 2008

Elliott Murphy, Last of the Rock Stars - Retrospective


* Exposition du 10 au 26 septembre 2008

* Lecture-dédicace le 21 septembre 2008 de 15h à 17h
en présence d'Elliott Murphy

* Concert le 26 septembre 2008 à 21h avec
Elliott Murphy and the Normandy All Stars :

Elliott Murphy, guitare/harmonica/chant
Olivier Durand, guitare
Laurent Pardo, basse
Alan Fatras, percussions

ENTREE LIBRE
Mairie du 6ème arrondissement
78, rue Bonaparte 75006 Paris M° Saint-Sulpice

Organisation et renseignements : association Cinéma et Musiques
01 57 27 71 71
"Literature is my religion, but rock 'n' roll is my addiction" Elliott Murphy.
Cette exposition rétrospective, la première qui lui soit consacrée, couvre plus de 40 années au service de la musique et de l'écriture pour celui que la critique américaine a comparé à Bob Dylan lors de la sortie de son premier album Aquashow en 1973. Des Rapscallions, son premier groupe avec lequel il remporta une "Battle of the Bands" en 1966 à New York, en passant par sa rencontre avec Fellini sur le tournage de Roma, puis les enregistrements de ses premiers albums dans les années 1970, sa venue en France en 1979 (concert au Palace), ses allers retours entre l'Europe et les Etats-Unis au début des années 1980 pour finir par une installation définitive (?) à Paris, port d'attache de nombreux artistes américains depuis près d'un siècle. Marié à une actrice, père d'un déjà talentueux jeune guitariste Gaspard, Elliott Murphy est un artiste complet : songwriter-musicien reconnu par ses pairs, par la critique et ses nombreux fans à travers le monde. Journaliste (Rolling Stone), romancier et nouvelliste (Hachette-Littératures), il a une trentaine d'albums et plus de 300 chansons à son actif. Il a rencontré et joué avec le gratin du rock : Lou Reed, Bruce Springsteen, Patti Smith, New York Dolls, Phil Collins, Mick Taylor, Ernie Brooks, Talking Heads, Violent Femmes... Quand il ne prépare pas un nouveau CD, il tourne un peu partout en Europe (une centaine de concerts par an) avec son groupe actuel The Normandy All Stars à la tête duquel se distingue l'un des rares guitar heroes hexagonaux, Olivier Durand. Affiches et photos de concerts, pochettes de disques, articles de presse, livres, costumes de scène, vidéos constituent la majeure partie de cette exposition présentée en avant-première à la mairie du 6ème arrondissement de Paris et puisée dans les archives d'Elliott Murphy lui-même et dans celles des collectionneurs, sans compter les photos illustrant la jaquette de son dernier album et prises par sa compatriote qui signe également la superbe affiche de cette exposition, Sue Rynski, native de Detroit (la Motor City des MC5 dont elle a beaucoup photographié la scène musicale) et installée elle aussi à Paris (6ème).
Dans le cadre de l'exposition "Elliott Murphy, Last of the Rock Stars - Retrospective" qui se tiendra à la mairie du 6ème arrondissement de Paris du 10 au 26 septembre 2008, Elliott Murphy donnera un concert accompagné du Normandy All Stars : Olivier Durand (guitare), Laurent Pardo (basse) et Alan Fatras (percussions). Ce concert de clôture se déroulera dans la Salle des Fêtes de la mairie du 6ème le vendredi 26 septembre 2008 à 21h00. Elliott Murphy reprendra ses meilleures compositions depuis Last of the Rock Stars (premier titre du premier album Aquashow) jusqu'au tout dernier CD Notes from the Underground.
Un superbe concert conçu comme un best of à ne manquer sous aucun prétexte que vous soyez fan de longue date ou néophyte.
Le spectacle gratuit sera suivi d'une rencontre-dédicace avec l'artiste.

mercredi 28 mai 2008

Cinémusicales au MK2 Bibliothèque

Samedi 13 septembre 2008 à 11h00 au MK2 Bibliothèque
(128-162 av. de France 75013 Paris,M° Bibliothèque F. Mitterrand)

Projection de : WATTSTAX de Mel Stuart (1973)
avec Isaac Hayes, Albert King, The Bar-Kays, Richard Pryor,
Carla and Rufus Thomas...

Invité : Jean-Emmanuel Deluxe
pour la sortie de la collection DVD Martyrs of Pop (Chalet Pointu éditeur)
et du Dictionnaire du Rock au Cinéma, Scali éd.
Wattstax, comprenez Watts-Stax, concert et événement musical de la Stax Records, label de Soul music de Memphis, pour commémorer la 7e année des avancées et des réalisations de la communauté Afro-Américaine depuis les émeutes de 1965 à Watts, banlieue de Los Angeles. La liste des artistes du label Stax, présents à ce concert ce dimanche du 20 août 72, impose à elle seule le respect...Le concert au Coliseum de Los Angeles est un événement unique dans l'histoire de la Musique, dans l'histoire américaine et du peuple Afro-Américain.Car ce concert célèbre l'âme d'un peuple : la texture, la lumière et le son de son Âme ... Autrement dit, sa Musique.Wattstax est donc un voyage dans l'espace musical Afro-Américain, à travers le funk, le rythm'n blues, la soul, le blues, le gospel du label Stax ...(www.fonkadelica.com)

Cinémusicales au MK2 Bibliothèque

Samedi 21 juin 2008 à 11h00 au MK2 Bibliothèque
(128-162 av. de France 75013 Paris,M° Bibliothèque F. Mitterrand)

Projection de : SHAFT - Les nuits rouges de Harlem de Gordon Parks (1971)
avec Richard Roundtree, Moses Gunn, Charles Cioffi...

Musique : Isaac HAYES

mercredi 21 mai 2008

Show case Elliott Murphy au MK2 Bibliothèque


Souvenirs du concert d'Elliott Murphy/
expo Sue Rynski
lors de la Cinémusicale du 17 mai 2008













dimanche 4 mai 2008

Cinémusicales au MK2 Bibliothèque

Samedi 7 juin 2008 à 11h00 au MK2 Bibliothèque
(128-162 av. de France 75013 Paris,M° Bibliothèque F. Mitterrand)

Projection de : LES IDOLES de Marc'O (1968) avec Pierre Clémenti, Bulle Ogier, Jean-Pierre Kalfon, Valérie Lagrange, Bernadette Laffont...
Une comédie musicale satirique sur le milieu du show-biz sortie le 14 juin 1968!
Trois « idoles » de la chanson yéyé donnent une conférence de presse et reviennent sur leurs parcours respectifs en dénonçant les diverses tractations effectuées par leurs managers pour stimuler leurs carrières : histoires sentimentales arrangées, tubes programmés...

Invités : Thierry Lefebvre, maître de conférences en sciences de l'information et de la communication, Paris 7 et André Gattolin, essayiste et enseignant, Paris 3
Pour la sortie le 2 mai 2008 de :
1) "LES EMPREINTES DE MAI 68" Numéro spécial de la revue "MédiaMorphoses" (INA/Armand Colin), coordonné par André Gattolin et Thierry Lefebvre
http://www.armand-colin.com/revues_num_info.php?idr=24&idnum=304565
2) "LA BATAILLE DES RADIOS LIBRES (1977-1981)" par Thierry Lefebvre. Nouveau Monde/INA.
http://cjoint.com/?eBqGzWHIRT

dimanche 6 avril 2008

Cinémusicales au MK2 Bibliothèque

Samedi 17 mai 2008 à 11h00 au MK2 Bibliothèque
(128-162 av. de France 75013 Paris,M° Bibliothèque F. Mitterrand)


Mini-concert d'Elliott MURPHY pour la sortie de son nouveau CD Notes from the Underground suivi d'une rencontre-dédicace avec E. Murphy et S. Rynski

http://www.elliottmurphy.com/


+

Projection de :
PINK FLOYD - THE WALL d'Alan Parker (1982)
avec Bob Geldof
Musique : Pink Floyd


+

Exposition des photos de Sue Rynski du 14 au 27 mai 2008
dans le hall du MK2 Bibliothèque
(E. Murphy, Père Ubu, MC5, Iggy Pop...)

http://homepage.mac.com/suerynski/Menu24.html

vendredi 4 avril 2008

Exposition de photos



Rythm'n'Light.
Exposition des photographies de Catherine Lebouleux
du 9 avril au 13 mai 2008.
Entrée libre.
Université Paris Diderot-Paris 7
Dalle des Olympiades, hall de l'immeuble Montréal
105, rue de Tolbiac
75013 Paris (M° Olympiades)

samedi 23 février 2008

Cinémusicales au MK2 Bibliothèque




Samedi 5 avril 2008 à 11h00 au MK2 Bibliothèque
(128-162 av. de France 75013 Paris,M° Bibliothèque F. Mitterrand)
Projection de :
ALI FARKA TOURE
LE MIEL N'EST JAMAIS BON DANS UNE SEULE BOUCHE
de Marc Huraux (2002)

Séance en présence du réalisateur et de David Commeillas, rédacteur en chef-adjoint du trimestriel Musiq
Ali Ibrahim Touré est né en 1939 au Mali. Il a perdu son père tout bébé. C'est un enfant très résistant, ce qui lui vaut le surnom de Farka, c'est à dire "âne", symbole de la force physique. Bien qu'il n'aille pas à l'école, il se passionne pour la musique. En 1956, il assiste au concert de Guinéen Fodeba Keita et c'est la révélation. Dans le dispensaire pour lequel il travaille, il emprunte une guitare à un infirmier puis se lance dans la composition à partir de musiques traditionnelles. Sa rencontre avec Amadou Hampaté Bâ est déterminante pour tout ce qui concerne l'écriture.Ali Farka Touré devient un musicien professionnel lors de l'indépendance du Mali en 1960. il fait partie d'un groupe avec lequel il part en tournée. Puis il intègre Radio Mali. Il découvre la musique noire américaine et il se lance enfin dans une carrière solo. Marc Huraux nous raconte ce parcours hors du commun. Totalement autodidacte, Ali Farka Touré est devenu une légende, une référence de la musique en Afrique. Ali Farka Touré est décédé le 7 mars 2006 à l'âge de 67 ans.
Féru de musique, Marc Huraux (né en 1954 à Paris) fait ses classes à l'Idhec et signe plusieurs documentaires sur le monde musical qu'il affectionne. C'est le cas en 1986 lorsqu'il co-réalise avec Francois Migeat Batouka 86 durant un festival de percussions en Guadeloupe, en 1987 quand il signe le portrait du saxophoniste Charlie Parker dans Bird Now évoquant ainsi l'expérience des artistes noirs dans les années quarante, ou encore en 1989 dans Check the changes où il explore les scènes éclatées du jazz des années Reagan à New-York. En 2007, il réalise pour la chaîne Arte Turn me on-1967 Paroles et Musiques : la balade libre et subjective d'un ex-adolescent des sixties à travers l'année 1967 et la contre-culture américaine. Un film hypnotique, vibrant d'utopie et de musique, nourri d'archives underground et de témoignages.Son travail documentaire ne se cantonne pas au domaine de la musique. Il investit également des thèmes aussi variés que La Fabrique du corps humain (1992) ou l'histoire d'alliance et de rivalité entre la religion et la médecine ou encore Vincent Van Gogh : un autodidacte et ses maîtres (1998). Construit comme le portrait de la terre qui a nourri le musicien, le tableau d’un lieu ancestral où cohabitent différents peuples de la boucle du Niger, le documentaire de Marc Huraux est un bijou; parce qu’il montre un vrai regard d’auteur, par le biais d’images très travaillées, et parce qu’il réussit à capter l’essence d’un homme et d’un lieu, dans leur vérité.Marc Huraux est un habitué du film documentaire musical. Réalisateur en 1987 de Bird Now, sur l’expérience des artistes noirs des années quarante autour de Charlie Parker, puis en 1989 de Check the Changes, voyage sur les scènes de jazz dans Manhattan, Brooklyn, le Bronx pendant les années Reagan, ses films possèdent une vraie marque de fabrique: la capacité d’inscrire un musicien dans les lieux emblématiques de sa vie personnelle et artistique.Et c’est bien de ça qu’il s’agit avec son film autour de la figure d’Ali Farka Touré, un film sur le «décentremement», explique-t-il en citant le musicien malien: «Vous me dites que le centre du monde est à Paris ou à New York... Je ne suis pas d’accord! Il passe exactement au centre de ma région, le pays des génies, le berceau de la musique que vous, vous appelez «blues», mais qui existe depuis des milliers d’années chez nous... C’est moi qui suis au centre, et vous, vous êtes à la périphérie...». «Vous», c’est-à-dire nous, depuis notre occident, qui avons collé à Touré l’étiquette de «celui qui n’est pas venu vivre en Occident», comme si le succès devait nécessairement amener l’exode. Mais Ali Farka Touré est un enfant de Niafunké, au Sud-Ouest de Tombouctou, sur les rives de l’immense fleuve Niger. Niafunké, quelques 10 000 habitants, était le grenier à miel du Mali, du temps de l’empire de Gao et de la splendeur de Tombouctou. Issu d’une famille noble de culture Songhay, Ali Farka Touré n’était pas destiné à devenir musicien, n’étant pas issu d’une famille de griots. Autodidacte, grand connaisseur de toutes les traditions de sa région, et notamment des génies de l’eau, qui rythment le quotidien des habitants, Ali Farka Touré est toujours resté cultivateur, tout comme son compatriote Salif Keita, qui a annoncé récemment se retirer de la scène musicale pour se consacrer à ses cultures.En 2004, Martin Scorsese le filme dans From Mali to Mississipi; c’est dans les années soixante-dix qu’Ali Farka Touré découvre le blues américain, et sa filiation avec toutes les traditions musicales du Nord-Ouest du Mali. Son répertoire comprend onze langues différentes, surtout en songhay et en peul, mais aussi en bambara, en dogon, en bozo, en tamashek. Un homme profondément enraciné dans sa terre, qui contribue à l’autosuffisance alimentaire de son village, Niafunké, où il enregistra l’album éponyme en 1999. La grande réussite du film de Marc Huraux réside dans sa capacité à capter l’essence de l’homme au sein même de son lieu de vie; le propos du réalisateur n’est pas de brosser un portrait distancé du musicien, mais bien de capter la profondeur d’une vie, plus que de juxtaposer des événements biographiques. Le documentaire comprend peu de commentaires, laissant plutôt la parole à Ali, intarissable sur les djimballas, les génies du fleuve Niger, et la place à la musique qui, en partie intégrante de la vie, est une véritable philosophie. «Pour lui, explique Marc Huraux, la musique véhicule des sentiments nobles. C’est une culture très ancienne, reliée à tous les aspects de la vie. C’est le contraire de «l’entertainment».Pour rendre cette vérité - car le but d’un documentaire est bien de nous faire toucher une authenticité, une réalité sensible - Marc Huraux travaille le son avec toutes ses aspérités: en gardant des passages live de concerts donnés dans les villes et villages, en enregistrant des morceaux dans le studio de Niafunké, doté d’un écho naturel un peu sourd et ouvert aux vents. Il ne s’agissait pas de «faire joli» mais de faire authentique, encore une fois.Avec ce parti pris sur le son, affleure sur l’écran toute la sensibilité d’Ali Touré, surnom «Farka», le résistant (il est le dixième fils d’une lignée dont les neuf précédents n’ont pas survécu). Une sensibilité, mais aussi une émotion, qui confère au documentaire la qualité d’un vrai film de cinéma, et pas seulement d’un reportage distillant des informations plus ou moins brutes. Il n’est que de s’attarder sur l’une des plus belles scènes du film: Marc Huraux sort de sa valise un très vieux 33 tours d’Otis Redding, et passe Try a Little Tenderness dans un café où sont réunis hommes et femmes, jeunes et vieux, autour d’Ali. D’abord très lents, très blues, très doux, la voix et le rythme s’accélèrent ensuite, tandis que Marc Huraux capte les visages, le regard, les sourires qui deviennent rires et les pieds qui se mettent à marquer le rythme. Ali Farka Touré rayonne, son émotion transperce l’écran. Un musicien qui possède une connexion presque mystique avec son art, ne pouvait que le transmettre avec autant d’amour au monde entier.Autre très grande qualité du film, la beauté de ses images, dans une mise en scène tout entière tournée vers le majestueux fleuve Niger: gros plan sur l’eau, captation du mouvement, des vagues comme du calme, clapotis, plans resserrés de très près sur la matière, jusqu’à former un tableau abstrait, jeux des silhouettes qui se dessinent, en ombre au soleil couchant, sur leurs pirogues, focalisation sur les musiciens chantant dans la pirogue, musique et eau se confondant.Aujourd’hui, Le Miel n’est jamais bon dans une seule bouche résonne plus que jamais comme un hommage au musicien disparu. Une vraie beauté, des paysages, des hommes, de ce que le cinéma peut restituer.
Sarah Elkaïm
www.critikart.com
Ali Farka Touré - Le Miel n’est jamais bon dans une seule bouche (France/Mali, 2002). Durée: 93 minutes. Réalisation: Marc Huraux. Image: Jean-Michel Humeau, Marc Huraux. Prise de son et mixage: Julien Cloquet. Montage: Marc Huraux avec Sandie Bompar. Conseiller musical: Xavier Lemettre. Direction de production: Annick Colomes, Bernard Berge, en association avec Canal Horizons et RM Associates avec la participation du CNC, du ministère de la culture, du ministère des affaires étrangères, de la Sacem, et avec le soutien de la Procirep. Producteur: Serge Lalou. Une co-production: Les films d’ici, Arte France, Paris Première, World Circuit Ltd. Interprétation: Ali Farka Touré, Affel Bocoum, Oumar Touré, Hamma Sankaré, Souleyman Kané, Samba Touré, Oumar Diallo Barou, Diénéba Dokouré, Concano Yatara, Yoro Cissé.

mardi 12 février 2008

Cinéma : cycle Les années psychédéliques




L'association Cinéma et Musiques présente
Mercredi 2 avril 2008 à partir de 17 H 30
dans le cadre des Mercredis du Cinéma
le cycle : Les années psychédéliques
2 films au même programme.
Entrée libre

Lieu :
Amphi 11E (3ème étage) - Halle aux Farines,
Université Paris Diderot-Paris 7
16, rue Françoise Dolto 75013 Paris (M° Bibliothèque François Mitterrand)


* Psych-Out. Un film de Richard Rush (1968), vostf, couleurs, avec Jack Nicholson, Bruce Dern, Susan Strasberg, The Seeds, The Strawberry Alarm Clock
Un an après The Trip, signé Roger Corman et distribué par AIP, Jack Nicholson eut l'idée de poursuivre dans la veine du film psychédélique en signant un nouveau scénario, cette fois confié au réalisateur Richard Rush (qui plus de 20 ans plus tard réalisera le sulfureux Color of Night avec Bruce Willis). Le script de Nicholson, jugé trop expérimental, et donc certainement tout aussi déstabilisateur que le film de Corman, fut remanié par les pontes d'AIP, probablement échaudés par leur expérience précédente, avec un réalisateur se défonçant au LSD dans le but avoué de mieux cerner son film.Total : l'intrigue se fit plus linéaire et Nicholson ne fut pas crédité au scénario. Ce qui ne l'empêcha pas de jouer dans ce film, nommé Psych-Out, en compagnie des autres rescapés de The Trip que furent la belle Susan Strasberg et le talentueux Bruce Dern.L'histoire est fort simple : Jenny (Strasberg), jeune femme sourde, a fugué de chez elle pour aller rejoindre son frère à San Francisco en pleine période psychédélique. Sur place, elle constate que son frère n'est plus à l'adresse prévue, et tentera de le retrouver avec l'aide d'une bande de musiciens hippies dirigée par Stoney (Nicholson).Et c'est donc parti pour 1h25 de délires psychédéliques en continu. Tout y passe : image kaléidoscopique, flous, éclairages aussi bariolés que les décors et que les costumes, séquences d'hallucinations... Des effets de style bien entendu très kitsch, mais pourtant pas désagréables. Principalement les hallucinations, très beaux moments d' onirisme faisant plonger le film dans une ambiance fantastique (les murs qui se mettent à fumer, la fille se noyant dans une piscine en flammes) voire horrifique (ce pauvre bougre qui sous l'influence du LSD voit ses amis sous forme de morts-vivants avant de remarquer que lui-même est en train de pourrir).Bien sûr, nous avons également droit à des scènes musicales, généralement des grands solos de guitare joués par Nicholson (?) dans des boites de nuit tout ce qu'il y a de plus 60's. Pourtant, elles ne sont pas gratuites : Stoney va ainsi connaître le succès, ce qui amène de profonds débats sur l'idéal hippie : doit-il faire passer le succès avant ses idéaux et donc intégrer une société qu'en principe il rejette ? Une problématique très ancrée dans le contexte de réalisation du film, et qui ne trouve plus guère d'écho aujourd'hui, tant les mouvements marginaux se révèlent bien moins développés que ne l'était le psychédélisme à l'époque, sans compter leur finalité forcément différente.Derrière ce questionnement existentiel finalement seulement effleuré se trouve aussi une description relativement minutieuse de la vie en communauté hippie, et sa perception par un personnage (celui de Strasberg) qui n'est au début pas hippie. Appartements bondés de gens dormant un peu partout, vie oisive, drogues à tout va, humour très particulier (un enterrement qui tourne à la fête), conception philosophique de l'art (le domaine le plus important dans la vie des hippies du film), bref, de quoi décontenancer l'héroine. C'est une véritable introduction à la vie hippie qui lui est présentée, à elle mais aussi aux spectateurs.Bien sûr, les rires pourront fuser de la part de spectateurs modernes que nous sommes, mais bon, l'optique du film n'était assurément pas de transmettre une idéologie, mais davantage de la faire découvrir sous forme d'une docu-fiction adressée à la population de l'époque. Les relations entre personnages sont également abordées, et à travers elles sera abordé un autre questionnement idéologique : celui des sentiments amoureux. Liberté sexuelle ou jalousie ? Stoney sera tiraillé entre ses opinions personnelles et les conseils de ses amis hippies. Là encore, pas véritablement de réponse...Psych-Out est donc un véritable film d'exploitation, clairement adressé à un jeune public d'une époque donnée. Evidemment, ce n'est pas un chef d'oeuvre, mais ce que le film a perdu en crédibilité au fil des années, il l'a regagné grâce au décalage et à la curiosité vis-à -vis d'une époque toujours très réputée mais qui commence à se faire sérieusement distante...
Psychovision
* Zachariah .Un film de George Englund (1970), vostf, couleurs, avec Don Johnson, Country Joe and the Fish, The James Gang, Elvin Jones
Certains films empruntent à l'art de la réception chic. On invite des musiciens de renom : Country Joe and the Fish, le batteur de Coltrane Elvin Jones, The James Gang, Doug Kershaw, quelques comédiens dont Pat Quinn, qui venait d'avoir le rôle principal dans Alice's Restaurant, le fils d'Arthur Rubinstein, John. Le maître des cérémonies avait aussi voulu pimenter la soirée en invitant le Firesign Theatre, une bande d'humoristes qui navigue entre Zappa, les Fugs et Woody Allen, ainsi que le discret Joe Massot, metteur en scène du méconnu Wonderwall. Voilà . On a construit une vague histoire convoquant les personnages de la Bible _ Cain, Zachariah, Matthieu _, et on les a placés dans l'Ouest. Cela donne un cocktail curieux : le premier western électrique qui aurait besoin de béquilles pour marcher.
Jonathan Farren, Ciné-Rock, Albin Michel, 1979

samedi 19 janvier 2008

Cinémusicales au MK2 Bibliothèque





Le samedi 8 mars 2008 à 11h00 au MK2 Bibliothèque
(128-162 av. de France 75013 Paris, M° Bibliothèque F. Mitterrand)

Invité : Michel Boujut, critique, essayiste et romancier,
auteur de La vie de Marie-Thérèse qui bifurqua quand sa passion pour le jazz prit une forme excessive, Rivages-Noirs, 2008
Projection suivie d'une séance dédicace à la librairie du MK2 Bibliothèque (à 13h30) :

THE LAST WALTZ de Martin Scorcese (1978)
avec The Band, Bob Dylan, Eric Clapton, Neil Young, Joni Mitchell, Neil Diamond, Emmylou Harris, Van Morrison, Ron Wood, Muddy Waters, The Staples,
Ringo Starr, Dr John, Ronnie Hawkins, Paul Butterfield

Le 25 novembre 1976, jour du Thanksgiving, le groupe de rock The Band donne un ultime concert à San Francisco. A l’intérieur du Winterland, une patinoire transformée en salle de concert, The Band et une vingtaine d’invités prestigieux, vont donner un concert de près de sept heures ! A l’apogée de leur art, ces musiciens vont marquer, par cet événement, la fin d’une époque. Bob Dylan, Eric Clapton, Neil Young et les autres vont se succéder sur scène devant un public enthousiaste. Contacté par Robbie Robertson, leader du groupe The Band, Martin Scorcese va immortaliser cet événement en y employant tous ses talents de réalisateur ainsi que les plus grands noms d’Hollywood. Sous l’œil de sa caméra, l’événement se transformera en film culte, témoin d’une génération et de l’histoire culturelle des Etats Unis.


La formation du groupe The Band remonte à 1958, lorsque Ronnie Hawkins monte son groupe de rock nommé « Ronnie Hawkins and the Hawks » en Arkansas avec Levon Helm. Au fil des petites tournées, le groupe va se compléter avec l’arrivée de Rick Danko, bassiste, Richard Manuel, piano et voix, Robbie Robertson et Garth Hudson. Le groupe se produit surtout au Canada où il est l’équivalent local d’Elvis Presley.En 1963, Ronnie Hawkins quitte le groupe et les musiciens restant font la connaissance de Bob Dylan dont ils deviennent les musiciens. Le style du groupe est alors un Rock & Roll fortement teinté de Rythm 'n' Blues. Ils resteront avec Dylan jusqu’en 1965 et le suivront même à Woodstock. Après une séparation d’avec Bob Dylan, les cinq musiciens forment enfin leur groupe sous le simple nom de « The Band ». Ils sortent leur premier album, « Music From Big Pink » sous ce nom en 1968, avec en couverture de la pochette un dessin par Bob Dylan. Mélangeant folk, gospel, blues, R&B, classique et rock & roll, cet album attire immédiatement l’attention de la critique, puis du public.Les albums vont alors se suivre à un bon rythme et la popularité du groupe va exploser. De 1968 à 1975, The Band sera aussi populaire que les Beatles ou les Rolling Stones. Ils iront de tournée en tournée, avec de brefs arrêts dans les studios pour enregistrer de nouveaux titres. Parmi leurs plus grand succès, il y aura la chanson « Up on Cripple Creek » qui fait l’ouverture de « The Last Waltz » et qui se classera dans le top 30. L’autre grand succès sera « The Night They Drove Ol’ Dixie Down » qui passera régulièrement à la radio durant cette période. En 1973, The Band se joint à nouveau à Bob Dylan pour l’album « Planet Waves » qui sera suivi d’une longue tournée. Ce sera un tournant pour le groupe qui succombera aux pires travers du rock : sexe et drogue. A partir de là, ce sera la traversée du désert jusqu’à la fin 1975. Un come back sera assuré par l’album « Northern Lights – Southern Cross», fin 1975, mais la cohésion du groupe commence à faiblir. Certains membres du groupe commencent une carrière solo. Le groupe en a également assez des tournées incessantes. En 1976 sortira une dernière compilation et ce sera la dernière tournée qui se terminera le 25 novembre de la même année à Los Angeles pour un ultime concert : The Last Waltz. Pour ce concert qu’ils prévoyaient exeptionnel, The Band invite de nombreux musiciens et chanteurs qu’ils avaient croisés dans leur carrière. Et pour que l’événement ne s’oublie pas à la fin de la soirée, ils font appel à l’un de leur fan : Martin Scorsese.

Lorsqu’il est contacté par Robbie Robertson, Martin Scorsese est déjà en train de tourner un film. Mais il sent qu’il est là devant une occasion unique et dès le départ, il a l’intuition qu’il tournera là une page de l’histoire du rock. Il va s’entourer des plus grands spécialistes d’Hollywood : Michael Chapman, Vilmos Zsigmond, Laszlo Kovacs…Il décide de prendre ce concert comme un film normal. Son équipe commence alors à mettre en place un décor qui ressemblera à une salle d’opéra dans ce qui n’est au départ qu’une patinoire. Plusieurs tours sont construites pour les caméras. Un script extrêmement précis est mis en place, au mot près, pour les musiciens comme pour les caméras. Scorsese sait qu’il n’aura pas le droit de crier « cut » et qu’une grande partie du montage doit se faire avant même de filmer. C’est aussi à ce moment qu’il décide de quasiment éclipser le public pour se concentrer exclusivement sur les musiciens et les chanteurs. Il veut percevoir chacune de leurs émotions et retranscrire leurs moindres regards. Techniquement, l’affaire n’est pas simple, car il faut prendre en compte les changements de bandes et les éventuelles pannes de caméras. Scorsese sait qu’il ratera sûrement quelques perles, surtout sur un concert de plus de six heures. Il arrivera tout de même à sauver les moments cruciaux, comme l’interprétation de « Mannish Boy » avec Muddy Waters. Au moment où les musiciens commencent cette chanson, une seule caméra est en train de filmer de côté : par chance son opérateur ne l’avait pas éteinte pour l’entracte prévue, alors que c’était le cas de toutes les autres. Scorsese fera remettre ses autres caméras en route en catastrophe, certain d’avoir manqué le début de la chanson. Il aura une heureuse surprise lors du développement, quelques jours plus tard. Une fois le concert terminé, Martin Scorsese propose à The Band d’aller plus loin que le « simple » concert. Il organise des interviews avec le groupe pour que les spectateurs puissent comprendre le pourquoi de cet événement. Il arrive même à convaincre le groupe de se réunir pour refaire certaines chansons majeures qui lui avaient échappé lors du concert. On retrouvera ces chansons à la fin du film. Après le film, le concert sortira également sous la forme d’un triple album. Le groupe ne disparaîtra d’ailleurs pas totalement avec ce concert et vivotera jusqu’à la mort de Rick Danko en décembre 1999.




La vie de Marie-Thérèse qui bifurqua quand sa passion pour le jazz prit une forme excessive, Michel Boujut, Rivages-Noirs, 2008

Tout part d'une photo, découpée en 1959 dans Sud-Ouest et retrouvée quarante-cinq ans plus tard entre les pages d'un polar de Goodis.Une jeune femme y apparaît aux côtés du bluesman Big Bill Broonzy. La légende est bien dans l'esprit du temps : " Coïncidence ? Marie-Thérèse Désormeaux bifurqua dans la vie à partir du moment où sa passion pour le jazz prit une forme excessive. " Dérapage qui la mènera en une de détective avec une autre légende : " J'étais une chatte sur un toit brûlant. " Fasciné par ces photos, Michel Boujut enquête à Toulouse sur le fait divers sanglant auquel a été mêlée Marie-Thérèse, croisant en chemin quelques figures de contemporains qu'il ne s'attendait pas à trouver là.Entre fiction et réalité, ce " roman-vérité " en noir et blanc raconte le destin contrarié d'une héroïne sous influence, à l'époque où le jazz, en plein essor, était encore considéré comme " la musique du bas-ventre ". Dans une prose lumineuse et sensible, l'auteur reconstitue le mécanisme d'un engrenage et d'un procès. Révélateurs des tabous et des hypocrisies d'une époque.